
Après le lancement du satellite de la NASA GALEX, il y a une vingtaine d’années, nous avions eu la surprise de découvrir que 30% des galaxies possédaient un disque ultra-violet (UV) très étendu. Ces galaxies ont été appelées “eXtended UV” (XUV). D’autres galaxies très étendues sont les galaxies “géantes” à faible brillance de surface, comme par exemple Malin 1. Ces galaxies géantes, initialement observées à des longueurs d’onde dans le domaine visible semblaient aussi être XUV quand on les observait en ultraviolet.
Une équipe de LAM s’est posé la question inverse: les galaxies XUV sont-elles systématiquement “géantes” aussi dans le visible, quand on a les données suffisamment profondes pour étudier la question ? Pour répondre à cette question, l’équipe a rassemblé 9 galaxies pour lesquelles des données GALEX sont disponibles en UV, mais aussi des données à des longueurs d’ondes du domaine visible avec le sondage très profond “DES”.
Il en ressort que 3 galaxies XUV s’apparentent aux galaxies géantes à faible surface de brillance tandis que les autres sont normales ou ont même des structures totalement opposées. Malgré cette diversité, l’équipe a observé une certaine continuité entre les différentes catégories quand on utilise un paramètre mesurant la nature diffuse (ou non) des parties externes..
Cependant, une galaxie s’est démarquée des autres: son disque étendu en UV abrite une population stellaire plus vieille que les parties internes. Grâce aux images profondes, l’équipe a remarqué la présence de coquilles dans les parties externes de la galaxies, ainsi qu’un double noyau (voir illustration), ce qui amène à la conclusion que cette galaxie est le produit d’un phénomène rare: la fusion de deux galaxies naines riche en gaz.
Ce travail a été réalisé dans le cadre de la thèse de doctorat de Eloïse Bernaud et fait l’objet d’un article récemment accepté dans A&A (https://arxiv.org/abs/2506.11568).



